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Four à pain romain en argile
11 décembre 2008

Les choix (structure, matériaux, etc.)

Pas de ouras : Mon four mesure 1.50m de diamètre. Les spécialistes m’ont dit : Les ouras ne sont pas nécessaires pour un diamètre inférieur à 1.80m.

Avant tout une épaisse dalle isolante : Mais ça, c’est parce que le four a été construit juste au-dessus d’une cave voûtée et je ne voulais pas risquer des conflits de T° entre le pain et le vin.


Le béton de vermiculite pour la dalle isolante :
Errare humanum est, perseverare diabolicum ! Si c’était à refaire, je choisirais un béton de chanvre et foin avec de la chaux hydraulique comme liant : Matériau moins cher, plus écolo, aussi efficace en matière de non conductivité thermique et tout aussi résistant sur le plan mécanique !


Une importante masse thermique sous la sole :
4 lits de briques ordinaires de récupération ! Rien que ça ! Certains pensent que c’est beaucoup ! En tout cas ça ne semble pas pénaliser la chauffe ! Cette sole n'a jamais brûlé aucun pain et la chaleur accumulée donne des cuissons douces et une courbe de chute des T° très confortable.


Le mélange de Daniel Richard pour la voûte :
argile + chamotte + ciment fondu. Economie, facilité de mise en œuvre, bonnes qualités mécaniques, excellent comportement au séchage en matière de retrait. Un inconvénient toutefois : Je ne suis pas arrivé à réaliser un mélange qui ne soit pas sensible aux chocs et à l'abrasion.


Les briques réfractaires pour les sommiers :
Elles me permettaient de définir une bonne assise pour la voûte et d’offrir au ras de la sole une surface résistante aux coups, ce que risquait de ne pas offrir le mélange utilisé pour la voûte.


La division de la voûte primaire en 6 voussoirs :
Une voûte de four, ça bouge, ça pousse et ça se fissure, quel que soit le matériau utilisé pour la fabriquer ! La division en voussoirs permettait de résoudre les problèmes liés aux dilatations différentielles, de prédéterminer la fissuration et d’éviter ainsi les mauvaises surprises.


Le torchis comme isolant thermique supérieur :
Beaucoup de constructeurs amateurs n'isolent pas leur four en partie supérieure. D'ailleurs, traditionnellement, les fours n'étaient pas isolés. La solution la plus fréquemment adoptée est une épaisse couche de sable séparée de la voûte de briques primaire par un tissu de verre à maille serrée et une couche de laine de roche. Je pense que le sable agit comme masse thermique dans sa partie inférieure (couches proches de la voûte primaire) puis, comme il contient de l'air, comme isolant dans sa partie supérieure (couches proches de l'extérieur). Moi, j’avais peur de voir tomber du sable sur mon pain à travers les joints de dilatation et de fissuration. Le torchis est, je pense, de meilleure qualité isolante et il ne pèse pas sur la voûte.

Le ceinturage en béton armé : Le problème de la fissuration avait déjà été réglé par la division en voussoirs. La ceinture résolvait de manière économique ceux des poussées et des déformations.

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