De la brique pilée... à la main.

Pour éviter la fissuration et améliorer la cohésion de l'argile (de la terre argileuse) on doit la "charger". Dans la construction, pour les mortiers et les enduits, on la charge avec du sable de rivière, un sable siliceux.

Si vous le pouvez, faites des essais d'un enduit de 2cm d'épaisseur sur un mur de pierre. Si l'enduit se compose de terre argileuse seule, il va se fissurer un max, ne sera pas très cohérent et se décollera facilement. Si vous chargez la terre avec trop de sable, ça ne se fissurera pas mais l'enduit sera friable. Avec le bon pourcentage de sable, c'est nickel !!!

Pour les voûtes de nos fours à pain j'ai toujours lu que le sable siliceux ne convient pas et qu'il vaut mieux le remplacer par un sable réfractaire de type argileux, chamotte ou brique pilée (pas forcément réfractaire selon l'opinion de beaucoup!!!).

La chamotte étant un produit mal connu et peu utilisé, elle est souvent introuvable. J'ai donc choisi la brique pilée. Je disposais d'une masse importante de déchets de briques ordinaires assez anciennes et les premiers essais de concassage se sont rélévés assez prometteurs.

J’avais la chance d’avoir à ma disposition un énorme bloc de granit (70cm de diamètre et 35cm de haut) avec un trou au milieu (20cm de diamètre et 20 de profondeur). Les vieux du village m'ont dit qu’il s’agissait d’une ancienne urne funéraire. J'avais trouvé là la première partie du couple "pilon et mortier".

Je me suis fabriqué un pilon avec une masse de 2kg emmanchée perpendiculairement au sens habituel (comme sur les photos ci-dessous). Les deux joues de bois du manche viennent enserrer la masse qui est vérouillée dedans par une clé de chêne traversant le tout.

Et… Hardi petit !!!!!

Tamisage au tamis n°6 (mailles de 4mmm).  Il y a, au chapitre précédent, une photo de la baille où je stockais la brique pilée, on la voit à côté de la baille à argile.

 

   

Mais quel boulot !!! Infernal !!